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La décision est tombée à la suite d’une polémique autour des soins esthétiques proposés à des détenus de la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses pour la Saint-Valentin.
Le 17 février 2025, Gérald Darmanin a ordonné la suppression de toutes les animations récréatives en prison, à l’exception de celles liées à l’éducation, à l’apprentissage de la langue française et au sport.
Cette mesure a été prise après la révélation d’une séance de massages du visage offerte à une vingtaine de détenus par une école de soins toulousaine. L’événement, survenu après une initiation à la danse country, a suscité l’indignation du syndicat FO Justice.
"Il est hors de question d’avoir des activités ludiques qui choquent tous nos concitoyens et qui m’ont choqué profondément lorsque j’ai appris que cette activité gratuite qui avait été proposée localement avait été acceptée", a tonné Gérald Darmanin.
Il a précisé qu’une directive avait été transmise aux responsables de l’administration pénitentiaire pour limiter les animations aux domaines éducatif, linguistique et sportif.
L’annonce a été faite lors de sa visite au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, l’un des établissements envisagés pour une prison de haute sécurité dédiée aux narcotrafiquants.
Face aux journalistes, le garde des Sceaux s’est montré très ferme. "J’ai demandé au directeur de l’administration pénitentiaire (...) qu’une instruction soit donnée à tous les directeurs de centres pénitentiaires, de toutes les prisons, pour que nous ne nous limitions absolument qu’au soutien scolaire et à la langue française, à l’activité autour du travail et à l’activité sportive à l’intérieur de la prison", précise-t-il.