Le président de la République Emmanuel Macron va dévoiler son plan pauvreté ce jeudi au musée de l’Homme. C’est un plan révolutionnaire, selon le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
Benjamin Griveaux a dévoilé le chiffre alloué au plan pauvreté, un montant total de 8 milliards d’euros sur quatre ans. Le plan promet, entre autres, la diminution des délais du premier entretien pour tous les bénéficiaires du RSA, la fixation de l’obligation de formation à 18 ans, afin de lutter contre le décrochage scolaire, mais surtout l’extension de l’aide sociale à l’enfance jusqu’aux jeunes âgés de 18 à 21 ans.
"Mettre le travail au cœur de la lutte contre la pauvreté, mieux le rémunérer et accompagner vers l’emploi ceux qui n’en ont pas, par l’éducation et la formation. On va donc mettre plus de moyens", a martelé le porte-parole du gouvernement.
La différence avec les politiques précédentes c’est que ce plan pauvreté s’attaque directement aux causes profondes qui font que les gens tombent dans la pauvreté, et ne pas seulement traiter les symptômes de cette misère.
Le porte-parole du gouvernement a précisé que le délai pour avoir un premier entretien sera raccourci de 1 mois, contre plus de 6 mois actuellement. Cette solution augmentera en conséquence le nombre de nouveaux bénéficiaires du RSA et faire le point sur leurs compétences pour ses besoins en matière de santé, de formation ou de logement.
Le gouvernement mettra également en place plus de personnes pour mieux faciliter les circuits. Les travailleurs sociaux seront formés pour mieux s’adapter aux besoins des personnes. Une “garantie d’activité” sera créée pour suivre et accompagner les demandeurs d’emploi, soit 300 000 par an.
La France compte en moyenne deux millions de jeunes entre 18 et 29 ans sans emploi ni formation. Pour lutter contre ce fléau, le gouvernement a décidé d’étendre l’obligation de formation à 18 ans, contre 16 actuellement.
Du côté des plus jeunes, 30 000 places de crèches seront créées. Le tiers-payant sera également généralisé dès 2019, entre autres, les parents dans la difficulté ne paieront plus d’avance de frais pour trouver une garde. La distribution de petit-déjeuner aux élèves des écoles primaires des quartiers prioritaires est également prévue.
Le plan pauvreté entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2019.
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(Source : 20 Minutes)