Des perquisitions ont été menées ce mardi aux domiciles de l’ex-ministre de la justice Michèle Alliot-Marie et de son père, Bernard Marie, tous deux, visés par une enquête sur des mouvements de fonds suspects.
Le domicile de l’ex-garde des Sceaux à Neuilly-sur-Seine a fait l’objet d’une perquisition ce mardi, rapporte Le Monde. La procédure, conduite par des juges d’instruction de Nanterre, a pour objectif de trouver des documents qui prouveraient qu’à travers un hôtel de luxe tenu par son père, Michèle Alliot-Marie a effectivement bénéficié de fonds de la part des associations liées à l’office du tourisme de Saint-Jean-de-Luz, entre 2010 et 2012.
Cette suspicion de mouvements de fonds dont le montant total avoisine les 200 000€ a été révélée l’an dernier par Tracfin, l’organisme de lutte contre le blanchiment rattaché au ministère de l’économie et des finances. Le 13 juin 2013, une information judiciaire pour « abus de confiance » avait alors été ouverte par le parquet de Nanterre.
L’hôtel de Chantaco - au sein duquel l’ancienne ministre, non moins première adjointe à la mairie de Saint-Jean-de-Luz, possède des parts - se retrouve ainsi au cœur d’une enquête. De même que le domicile du père de cet ancien membre de l’Exécutif, Bernard Marie, ex-député et maire de Biarritz. Une perquisition a également été conduite chez lui ce jour.
Interrogée par la presse nationale sur l’ouverture d’une enquête les concernant, elle et son père âgé actuellement de 95 ans, Michèle Alliot-Marie, 67 ans, affirme ne rien savoir du dossier. « Je n’ai connaissance d’absolument rien, je ne vois pas ce qu’il peut y avoir », avait-elle assuré en octobre dernier. Selon elle, « cela s’est produit à chaque fois, ça se reproduit, ça fera comme d’habitude ». « On parle de moi pour des tas de choses, il y a des élections, ça doit gêner certains », estime-t-elle en référence au fait qu’elle a été désignée pour mener la liste UMP dans la circonscription Sud-Ouest pour les élections européennes.