Par la voix d’Élisabeth Borne, le gouvernement a annoncé mardi la réquisition des membres du personnel du dépôt de carburant d’Esso-Exxonmobil, à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Cette mesure permettra d’alimenter les stations-services.
Un mouvement social, initié le 21 septembre par la CGT, a mené à la mise à l’arrêt de la raffinerie d’Esso-ExxonMobil de Fos, comme celle de Gravenchon, mais aussi les sites de Total Energiesc. L’objectif de cette grève est d’obtenir des augmentations salariales. Ils réclament "un juste dû dans un contexte d’inflation alors qu’il y a des super-profits chez Esso", selon le délégué syndical CGT Esso, Lionel Arbiol.
Cette grève dans les raffineries françaises provoque cependant des pénuries de carburant dans plusieurs stations-services. À l’Assemblée nationale, la Première ministre a donc annoncé mardi la réquisition des personnels d’Esso-ExxonMobil pour le déblocage des dépôts de carburant du groupe. Élisabeth Borne estime en effet "qu’il faut savoir terminer une grève".
"On est dans une situation extrêmement compliquée... Si en plus on ne peut pas bosser parce que nous n’avons pas la possibilité de venir travailler, la situation va encore empirer", selon le délégué général du syndicat des indépendants et des TPE sur France Info. Jean-Guilhem Darré juge la mesure prise par le gouvernement "très positive" et "courageuse", car "on ne peut pas rester bloqués indéfiniment", selon ses dires.
D’après M. Darré, "songer à des revendications salariales, c’est légitime", mais "bloquer une région ou un pays pour cet élément-là ça devient extrêmement compliqué pour l’ensemble de la population". La démarche dans les revendications devrait, selon lui, se faire de manière "raisonnable".
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