Interviewé par le journal Le Parisien, dimanche 20 mars, le ministre de la Santé, Olivier Véran, estime qu’il n’y a "pas lieu" de remettre en place les mesures de freinage de l’épidémie en dépit de la reprise des contaminations.
Après une semaine de l’allégement des restrictions sanitaires avec notamment la suspension du pass sanitaire et la fin du port obligatoire du masque, un rebond épidémique, porté par le variant BA.2, est observé.
Face à une hausse continuelle des cas positifs au Covid-19 au cours des derniers jours, le gouvernement ne songe pas à remettre en place les restrictions. Pour justifier cette décision, Olivier Véran explique que le variant BA.2, "très contagieux, déjoue partiellement les mesures classiques de freinage", rapporte Francetvinfo.fr.
D’après le ministre de la Santé, certes "depuis deux jours, le nombre d’hospitalisations ne baisse plus", mais il s’attend à "voir monter les contaminations jusqu’à fin mars, avant une décrue en avril". Le responsable a par ailleurs tenu à indiquer que pour l’instant il n’existe aucun "signal inquiétant" dans les services de réanimation. Selon lui, "le risque le plus important est pour les plus fragiles et les non-vaccinés. C’est pour cela que nous les invitons à porter leur masque et à faire leur vaccination de rappel".
Olivier Véran a souligné que le nécessaire sera fait par le gouvernement si besoin. "Notre seule boussole a toujours été la sécurité et la santé des Français. Si un nouveau variant nous menaçait, nous agirions immédiatement, élection présidentielle ou pas !", martèle le ministre.
Il n’a pas non plus manqué de critiquer la position de certaines personnes toujours prêtes à juger en disant : "Si nous avions conservé les mesures, certains auraient dénoncé une manœuvre électoraliste pour maintenir un niveau de peur soi-disant utile au président. Quand on les lève, les mêmes nous disent que c’est électoraliste…".
> Notre dossier sur le coronavirus.