Pour faire face à toutes les menaces terroristes en France, le Premier ministre a confirmé la création d’un parquet national antiterroriste (PNAT), vendredi 13 juillet.
Jusque-là, la lutte contre le terrorisme était confiée à une section du parquet de Paris. Lors d’un discours au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret dans les Hauts-de-Seine, Edouard Philippe a indiqué qu’il était nécessaire de mettre un procureur qui se consacrera uniquement, à temps plein, à cette lutte.
"Nous considérons ensemble qu’il est désormais nécessaire de permettre à un procureur de se consacrer à temps plein à la lutte antiterroriste", a déclaré le chef du gouvernement.
Le procureur de Paris François Molins est aujourd’hui celui qui traite tout ce qui concerne l’activité antiterroriste en France. Cependant, il a été appelé à rejoindre la Cour de cassation.
Le PNAT rassemblera des magistrats et des fonctionnaires. Quelques procureurs délégués antiterroristes seront désignés à sa création. Ils viennent des parquets territoriaux les plus exposés aux attentats terroristes.
"Ils formeront un vivier de magistrats immédiatement et efficacement mobilisables en cas d’attaques terroristes. C’est donc un véritable maillage territorial antiterroriste au niveau judiciaire que nous allons créer", a-t-il insisté.
La procureure générale de Paris, Catherine Champrenault, et la majorité des magistrats ont critiqué ce PNAT.
"Le fonctionnement actuel permet de mobiliser d’importants effectifs dans la foulée d’un attentat et de conserver une vision globale, de la petite délinquance au terrorisme", ont-ils expliqué.
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(Sources : Europe 1/RTL)