L’amendement concernant l’instauration de la police municipale à Paris a été rejeté à l’Assemblée nationale.
La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, a affirmé, lundi 9 décembre soir, que la police municipale à Paris "se fera après les élections municipales". D’ailleurs, son entourage a accusé le parti LREM et son rival Benjamin Griveaux, d’avoir fait torpiller le projet, il y a trois semaines au Parlement. "J’ai l’accord plein et total notamment du ministre de l’Intérieur, depuis que nous avons travaillé avec lui à sa mise en place", a-t-elle assuré, rapporte Le Figaro. Par ailleurs, sa mise en place pour 2020 avait été annoncée en février.
Effectivement, pour pouvoir créer la police municipale de Paris, un amendement a été déposé par le groupe socialiste. Pourtant, fin novembre, il a été rejeté par la majorité des élus LREM, en commission à l’Assemblée nationale. Les députés et candidats à la mairie de Paris, Cédric Villani (LREM), Pierre-Yves Bournazel (Agir), et Brigitte Kuster (LR) ont voté en faveur de l’amendement, avec les socialistes et les communistes. Pourtant, Benjamin Griveaux, le candidat LREM pour mener la bataille de Paris, était absent. D’ailleurs, ce dernier propose lui aussi une police municipale, dans son programme.
Effectivement, B. Griveaux a annoncé l’instauration de 5 000 agents, dotés d’armes de poing, comme à Lyon et Marseille. Sans le nommer, l’adjointe en charge de la Sécurité, Colombe Brossel, l’a visé dans l’hémicycle du Conseil de Paris. "Cette police municipale et sa mise en œuvre ont été confisquées par un candidat à l’élection municipale", a-t-elle fustigé. Elle a également averti que jamais, il ne faut pas instrumentaliser les questions de sécurité, au profit d’une personne. Selon ses dires, le sujet relève de "la capacité des Parisiennes et Parisiens à pouvoir sortir des stations de métro le soir tranquillement, se promener dans les rues, faire remonter des nuisances aux agents".
Colombe Brossel a aussi assuré que cette police municipale sera faite, "et nous dirons aux Parisiens pourquoi ils en ont été privés", a-t-elle poursuivi. D’ailleurs, l’entourage d’Anne Hidalgo a indiqué que le rejet de l’amendement à l’Assemblée nationale est incompris, car ils avaient "un accord écrit de Christophe Castaner et d’Edouard Philippe". Ces derniers sont favorables à la création d’une police municipale, a-t-on assuré.
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