L’Aqmi a prévenu la France qu’elle devra directement négocier personnellement avec Ben Laden pour obtenir la libération des cinq otages français. Michèle Alliot-Marie a insisté sur le fait que la France ne cèdera pas aux exigences d’Al-Qaïda
C’est dans un enregistrement diffusé dans la soirée de jeudi qu’Abdelmalek Droukdel, chef de la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, a clairement indiqué aux autorités françaises qu’elles devront s’adresser directement à Ben Laden pour les futures négociations sur le sort des cinq otages français enlevés il y a quelques semaines dans une ville minière du Niger.
"Toute forme de négociation sur ce sujet à l’avenir sera conduite avec personne d’autre que notre Sheikh Oussama Ben Laden et selon ses conditions", a annoncé Abdelmalek Droukdel. Par ailleurs, ce dernier a une nouvelle fois demandé à Paris de retirer ses hommes d’Afghanistan. "Si vous souhaitez la sécurité des Français, vous devriez retirer rapidement vos forces d’Afghanistan" a-t-il signifié. Ben Laden avait aussi critiqué la présence des soldats français en Afghanistan dans un message publié il y près de deux semaines. Il est à noter que c’est la première fois que l’AQMI s’en remet à Oussama Ben Laden pour négocier en son nom la libération des otages qu’il détient.
De son côté, Michèle Alliot-Marie, chef de la diplomatie française, a indiqué que la France ne cèdera pas aux exigences d’Al-Qaïda. "La France ne peut accepter que sa politique soit dictée à l’extérieur par qui que ce soit", a indiqué la Ministre des Affaires étrangères. Quoiqu’il en soit, elle a assuré que le pays fait "ce qui est en son pouvoir pour que tous les otages, où qu’ils soient, soient libérés sains et saufs".
Pour rappel, cinq français, un malgache et un togolais, travaillant pour Areva et une filiale du groupe Vinci, ont été enlevés le 16 septembre dernier au Niger.