Les avocats du barreau de Saint-Denis et de Saint-Pierre se mobilisent ce mercredi.
Pour exprimer leur opposition au projet de loi Programmation de la Justice, les avocats du barreau de Saint-Denis et de Saint-Pierre manifestent ce mercredi. Partout en métropole et dans les Outre-mer, la profession se met en grève.
Les avocats manifestent devant les Tribunaux de Grande Instance de Saint-Denis et de Saint-Pierre ce mercredi 12 décembre. Ils estiment que si cette réforme est adoptée, elle priverait les citoyens d’une "justice humaine, protectrice et de proximité".
Une prise de parole du Syndicat de la magistrature avec les avocats aura lieu à 13h30 axée sur la fracture sociale et la réforme de la Justice dans le contexte du mouvement des gilets jaunes.
Durant cette journée, les avocats se mettront à disposition des particuliers et chefs d’entreprises gratuitement à la Maison de l’Avocat et du Droit.
Le projet de loi de programmation 2018-2022 pour la Justice est actuellement en cours d’examen devant l’Assemblée nationale. L’Assemblée nationale a déjà voté plusieurs mesures, dont la fusion controversée des tribunaux d’instance et de grande instance.
"Derrière les éléments de langage creux sur la modernisation, ce texte entérine en l’état une dégradation des conditions dans lesquelles la justice est rendue en France. Uniquement attaché à maintenir un haut niveau de productivité sans avoir à donner à la justice les moyens nécessaires à son bon fonctionnement, le gouvernement entend sacrifier la garantie des libertés, la qualité du débat judiciaire et l’accès de toutes et tous à une justice qu’il ne voit que comme une dépense à réduire."
La spécialisation des juridictions, susceptibles d’aboutir à voir des compétences juridictionnelles quitter La Réunion pour la métropole, la révision des pensions alimentaires par le directeur de la CAF, la suppression de la Cour d’assises et de l’oralité des débats pour un grand nombre de crimes, la médiation par des plateformes privées, la centralisation sans moyen des injonctions de payer... autant de mesures non exhaustives qui sont inacceptables.