"On a besoin d’un ordre juste en Europe (…) On va leur montrer qu’il y a une alternative", a martelé l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal devant la presse.
L’ex-candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal, a fait savoir vendredi qu’elle prévoyait de conduire une liste "d’union" de gauche en collaboration avec La France insoumise (LFI) lors des prochaines élections européennes. Cette annonce survient malgré le fait que les Verts et les communistes aient déjà désigné leurs propres têtes de liste pour ces élections. "Il s’agit de lancer une dynamique d’union", a-t-elle déclaré devant la presse, lors des universités d’été de La France insoumise. Interrogée sur la possibilité de diriger cette liste elle-même, elle a répondu que "c’est une idée", tout en précisant qu’elle avait réfléchi à ce projet depuis "avant l’été".
A travers un rapprochement avec LFI et les jeunes socialistes, Ségolène Royal s’engage dans une démarche de convergence, note Europe1. "On a besoin d’un ordre juste en Europe (…) On va leur montrer qu’il y a une alternative", a-t-elle insisté devant la presse en niant toute intention de "retour en arrière". En réponse à l’annonce de Ségolène Royal, le dirigeant de LFI, Manuel Bompard a déclaré qu’il faut une liste de la Nupes aux Européennes. En ce qui concerne la tête de liste, il faut qu’elle soit en mesure d’unir les forces de la Nupes et de porter son programme, a-t-il renchéri.
Au cours de cet échange avec le député marseillais, Ségolène Royal a été chaleureusement applaudie à plusieurs reprises par les militants insoumis, notamment lorsqu’elle a salué l’opposition de la Nupes à la réforme des retraites en début d’année. "La colère a besoin de s’exprimer, de faire du bruit", a-t-elle lâché. Lors de sa journée avec les Insoumis dans la Drôme, l’ancienne ministre socialiste a également échangé avec Jean-Luc Mélenchon, qu’elle avait soutenu l’année précédente lors de l’élection présidentielle.
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