"On expérimente et on évalue. Si cela marche, on regarde pour le généraliser", a précisé le porte-parole du gouvernement, également ministre délégué chargé du Renouveau démocratique.
Le porte-parole du gouvernement et ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, Olivier Véran, souhaite renouveler la manière, dont l’action publique se construit, selon Le Figaro.
Fin septembre, il a fait plusieurs propositions sociétales, dont la mise en œuvre se veut novatrice et progressive. Dans une interview sur Paris Match, publiée mardi 14 novembre, il a dévoilé ses propositions pour rapprocher les Français de leurs élus. Il a ainsi parlé des expérimentations locales des dispositifs pendant quelques mois avant de les généraliser.
A cette occasion, le ministre délégué chargé du Renouveau démocratique a expliqué sa méthode avec un principe simple : "On expérimente et on évalue. Si cela marche, on regarde pour le généraliser".
Olivier Véran a ainsi mentionné la reconnaissance faciale, une proposition qui fait débat depuis longtemps. Selon ses dires, le maire de Nice affirme qu’en instaurant cette mesure, il n’y aurait pas eu l’attentat de 2016.
Alors, pourquoi ne pas la tester pendant deux ou trois ans, localement ? a préconisé le ministre. Cette durée permettrait, d’après lui, d’"évaluer avec des écoles de sciences sociales (de) mesurer l’impact sur les libertés, les mouvements de foule, l’insécurité".
Laurent Wauquiez, le président de la région AURA, a proposé cette expérimentation dans les lycées qui sont sous sa gestion il y a un mois. Le but est d’exclusivement détecter les individus suivis pour radicalisation terroriste quand ils sont aux abords des établissements scolaires.
Olivier Véran a suggéré de tester une dépénalisation encadrée dans une intercommunalité pour savoir "quel (serait) l’impact (d’une telle mesure, NDLR) sur les conduites addictives, la sécurité, les banlieues ?". "Si cela marche, on regarde pour le généraliser. On expérimente et on évalue", a-t-il réitéré.
Selon ses dires, cette démarche est plus positive, car si l’expérience ne fonctionnait pas finalement, elle a beaucoup moins d’impact à l’échelon local. "Les Anglo-Saxons sont très bons pour évaluer. A la fin, ils savent dire ‘cela marche, cela ne marche pas’", a expliqué le ministre, qui pense que cela intéresserait les Français.
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