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Le premier secrétaire du Parti socialiste a défendu la décision de son groupe de ne pas soutenir la motion de censure déposée par la France Insoumise. Cette prise de position a provoqué des remous au sein de la gauche.
De passage chez BFMTV ce lundi 10 février 2025, Olivier Faure reste droit dans ses bottes. Il dit n’éprouver "aucun regret" face au refus du Parti socialiste de renverser le gouvernement de François Bayrou.
L’élu socialiste explique cette décision par le fait que la France a besoin d’une loi de finances, bien qu’il ne soit pas totalement d’accord avec le contenu du texte adopté. Ce choix du PS a fortement déplu à La France insoumise (LFI), qui reproche au PS d’avoir pris ses distances avec le Nouveau Front populaire.
Ce lundi à 14 h, les députés examineront une nouvelle motion de censure, déposée par LFI, en réaction à l’utilisation de l’article 49.3 par le gouvernement pour faire adopter la seconde partie du budget de la Sécurité sociale. Toutefois, sans le soutien du Rassemblement national (RN), cette initiative a peu de chances d’aboutir. Olivier Faure a souligné que le refus des socialistes de voter cette censure ne changeait rien à l’issue du scrutin, rappelant que la majorité resterait en place.
Au-delà des débats budgétaires, le PS prévoit de déposer une motion de censure dite "sur les valeurs", via l’article 49.2 de la Constitution, permettant de proposer une motion indépendante. Ce texte vise à marquer une différence avec la politique menée par le gouvernement actuel, sans se limiter à la question budgétaire. Interrogé sur l’impact de cette démarche, Olivier Faure a assuré que celle-ci était aussi légitime que celles portées par LFI.
Sur un autre front, le député de Seine-et-Marne a aussi réagi aux propositions de François Bayrou concernant un débat sur l’identité nationale. Le leader socialiste s’est dit favorable à une confrontation des idées, affirmant vouloir démonter les discours portés par l’extrême droite et une partie de la droite sur ces questions. Il a notamment réaffirmé son opposition à une restriction du droit du sol et à un référendum sur l’immigration, critiquant la vision "figée" de certains responsables politiques sur la société française.