Le leader de La France Insoumise s’en est pris vendredi 13 décembre au Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Une attaque qui a fait réagir des personnalités politiques.
Jean-Luc Mélenchon a commenté la défaite historique du travailliste, Jeremy Corbyn, aux élections britanniques. Ainsi dans un post de blog, le patron de La France Insoumise (LFI) a évoqué trop de pressions de la part des communautaristes de l’institution juive.
"Retraite à points, Europe allemande et néolibérale, capitalisme vert, génuflexion devant les ukases [décisions des tsars de Russie autocrates] arrogants des communautaristes du Crif : c’est non", a-t-il écrit après la défaite du parti travailliste au Royaume-Uni.
Selon l’entourage du leader LFI, Jean-Luc Mélenchon a voulu dire qu’il ne se laisserait pas influencer par des lobbys quels qu’ils soient, financiers ou communautaristes.
Les propos du député ont indigné plusieurs personnalités politiques françaises. Ce dimanche 15 décembre, le Crif a jugé ces termes "inadmissible". "Ces déclarations relèvent d’un amalgame aussi choquant que surprenant : quel lien existe-t-il entre le Crif et les élections britanniques ? Les propos inadmissibles d’un Mélenchon à la dérive, avide de visibilité médiatique, sont inspirés d’une rhétorique vichyste du complot juif", note le président du Crif, Francis Kalifat, dans un communiqué.
Au Grand jury RTL-LCI-Le Figaro, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a qualifié les propos de Jean-Luc Mélenchon d’"ignobles". Selon lui, ils ne font que contribuer à "attiser l’antisémitisme".
Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a de son côté critiqué des propos "choquants et inappropriés au débat républicain". "La haine et le complotisme se nourrissent de sous-entendus douteux et de préjugés nauséabonds. La République est toujours plus forte quand elle est rassemblée", a-t-il ajouté.