WITT/SIPA
La date du 12 décembre 2021 fixée par le gouvernement pour le troisième référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie ne convient pas à l’Union nationale pour l’indépendance.
Une des deux composantes du FLNKS, l’Union nationale pour l’indépendance, s’est opposée à la date du 12 décembre 2021 pour le troisième référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Elle se dit notamment inquiet pour la suite de l’accord de Nouméa, expliquent ses dirigeants.
"Nous sommes inquiets pour la sortie de l’accord à cause de cette date. Ce timing nous est imposé par le ministre des Outre-mer et il n’est pas bon du tout", a déclaré à la presse Louis Mapou, chef du groupe UNI au Congrès (assemblée délibérante).
Mercredi dernier, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a fixé la date du 12 décembre pour le troisième et dernier référendum du processus de décolonisation de l’accord de Nouméa (1998).
Les loyalistes sont favorables à la date fixée par le gouvernement. Toutefois, la délégation UC-FLNKS ne l’a pas validée et s’est dite "déçue". Le calendrier annoncé prévoit une période de convergence, de discussions et de stabilité jusqu’au 30 juin 2023. L’objectif est de définir un projet consensuel qui sera soumis à référendum.
"Qu’est-ce qui justifie qu’au moment le plus important de notre histoire, on se précipite ? ", a interrogé Louis Mapou, dont le parti plaide pour un scrutin en septembre 2022.
Pour rappel, les référendums du 4 novembre 2018 et du 4 octobre 2020 ont été remportés par les pro-France avec 56,7 %, puis 53,3 % des voix.
> A lire aussi : Référendum en Nouvelle-Calédonie : témoignage d’une Réunionnaise sur place
Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes souhaitent l’organisation du 3e référendum