Stephane Lemouton-POOL/SIPA
La visite du ministre des Outre-mer, entamée le samedi 22 janvier sur le Caillou commence mal. Elle a été marquée par des manifestations de mécontentement de la part des militants loyalistes.
Son séjour devait promouvoir le dialogue et apaiser les esprits, mais a rapidement révélé un climat conflictuel avec une partie de la population.
Dès son arrivée en Nouvelle-Calédonie, Manuel Valls a été confronté à un mouvement initié par 500 militants non indépendantistes, d’après les forces de l’ordre. Les sifflets, cris et acclamations – notamment des expressions telles que « non, c’est non » et « No pasaran », ont été entendus sur place. Les manifestants reprochent à Manuel Valls ses déclarations médiatiques sur les accords de Nouméa de 1998, qu’ils perçoivent comme un signe de soutien à l’indépendance de l’archipel. Ils estiment que ces propos ignorent les résultats des trois référendums d’autodétermination.
Les résultats de ces élections en 2018, 2020 et 2021, avaient vu majoritairement s’exprimer un rejet de l’indépendance. Cette position, interprétée comme un reniement de la volonté exprimée lors de ces votes, a suscité une opposition vive de la part des militants attachés aux liens étroits avec la France.
Manuel Valls, mandaté par François Bayrou, a réaffirmé sa volonté de dialoguer avec toutes les parties prenantes et de se concentrer sur les enjeux économiques. Le ministre a prévu de passer environ une semaine sur ce territoire du Pacifique Sud afin de rencontrer divers acteurs politiques, économiques et associatifs. Il a indiqué que l’avenir de la Nouvelle-Calédonie dépendait d’un redémarrage financier et d’un maintien de la paix, indispensable pour guérir les plaies laissées par les récentes turbulences.
Les indépendantistes du FLNKS ont quant à eux salué cette visite, y voyant un signe encourageant.