Ludovic Marin/AP/SIPA
Les mensonges concernant le nouveau traité franco-allemand étaient en particulier relayés par l’extrême droite. Le chef de l’Etat Emmanuel Macron a haussé le ton.
Un nouveau traité franco-allemand a été signé ce mardi entre le chef de l’Etat Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel. Selon l’extrême droite française, il a été prévu dans le traité la cession par la France à l’Allemagne de son siège de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Elle a également répandu que l’allemand allait devenir la "langue administrative" en Alsace et Lorraine. Face à ces mensonges, le locataire de l’Elysée n’est pas resté sans réagir. "Ceux qui caricaturent ou répandent le mensonge font mal à notre Histoire et à nos peuples", a-t-il lâché.
Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité pour l’Allemagne et la France d’assumer leurs responsabilités. A son avis, les deux pays doivent également montrer la voie, l’ambition, la souveraineté réelle et la protection des peuples dans une Europe "menacée par les nationalismes, bousculée par le Brexit". "Nous aimons nos patries et nous aimons l’Europe parce que nous savons qu’elles sont irrémédiablement inséparables", a-t-il confié sur les propos relayés par BFMTV.
La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, et le dirigeant de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan ont critiqué ce nouveau Traité ces derniers jours. "Des voix s’élèvent, d’universitaires reconnus, qui dénoncent eux aussi des abandons graves de notre souveraineté. On ne se taira pas", a tweeté l’ancienne candidate à la présidentielle de 2017. En Allemagne, Alexander Gauland, un des dirigeants de l’extrême droite a accusé Paris et Berlin de vouloir créer "une super-UE" à l’intérieur de l’Union européenne. "Nous autres populistes demandons que chacun s’occupe d’abord de son pays. Et nous ne voulons pas que Macron le fasse avec l’argent des Allemands", a-t-il martelé.