Le président de la République ne regrette pas d’avoir qualifié la crise du coronavirus de "guerre". Il a justifié son expression mercredi 16 décembre, neuf mois après l’avoir dit.
Lorsqu’E. Macron s’adressait au peuple français en mars, au temps fort de l’épidémie de coronavirus, il disait : "Nous sommes en guerre, en guerre sanitaire… Nous ne luttons ni contre une armée, ni contre une autre Nation… L’ennemi est là, invisible, insaisissable, qui progresse". Il appelait alors ses compatriotes à se mobiliser pour faire face à ce virus.
Les propos d’Emmanuel Macron était cependant jugés "inadaptés" par plusieurs personnes dans l’opposition. Dire que "nous sommes en guerre" avait généré la peur, la méfiance entre compatriotes,… Le chef de l’Etat a justifié son expression au journal Le Point mercredi 16 décembre.
Le locataire de l’Elysée ne regrette pas ses propos puisqu’il estime qu’ils correspondaient à la situation dans laquelle se trouvait la France. Il a notamment rappelé "la courbe des entrées dans les services de réanimation exponentielle, la menace de devoir renoncer à soigner certains patients", ou encore les "images des quais de Seine bondés".
E. Macron pensait qu’il fallait sortir cette expression pour réveiller les Français, car à côté, "la vie continuait comme si de rien ne se passait". "Pour sauver des vies, il fallait créer un électrochoc", selon ses dires. Le Président a rappelé qu’en ce temps-là, l’armée, les moyens de transport étaient mobilisés pour assurer des "transferts sanitaires". Ce champ lexical était donc, selon lui, "justifié ", d’autant plus que "les conséquences ...seront équivalentes à celles d’une guerre".