Alors que le nom du futur Premier ministre est vivement attendu, le Parti socialiste continue de réclamer la désignation de Lucie Castets comme locataire de Matignon.
Au sein du Parti socialiste, les divergences stratégiques et les désaccords politiques continuent de diviser. L’idée de soutenir Bernard Cazeneuve, ancien membre du parti, ne fait pas l’unanimité. Mardi soir, le PS a refusé d’accorder un soutien inconditionnel à un gouvernement dirigé par l’ex-socialiste. Cette décision met ainsi en péril l’une des options envisagées par Emmanuel Macron, toujours à la recherche d’un nouveau locataire pour Matignon. Le chef de l’Etat explore actuellement deux pistes principales. Il y a d’abord celle du centre-gauche avec Cazeneuve, ancien Premier ministre sous François Hollande, et celle de la droite, représentée par Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France.
La direction du PS, pour sa part, continue de soutenir la candidature de Lucie Castets, représentante du Nouveau Front populaire, malgré son rejet par Emmanuel Macron. « À défaut, nous ne participerons à aucun gouvernement qui ne serait pas un gouvernement du Nouveau Front populaire », est-il indiqué dans son texte. Plutôt que de se focaliser sur un nom, la direction souhaite faire valoir un projet. Les opposants à la ligne d’Olivier Faure, Premier secrétaire, avaient demandé un vote pour que le PS « s’engage à ne pas censurer un gouvernement de cohabitation mené par Bernard Cazeneuve », à condition que ce dernier adopte le programme du Nouveau Front populaire.
La division interne au sein du PS s’accentue autour de la figure de Cazeneuve. Certains membres sont favorables à lui donner carte blanche, tandis que d’autres sont plus réticents, rappelant son départ du parti en raison de l’alliance avec La France insoumise. Après quatre heures de discussions au Bureau national, les opposants ont proposé un amendement visant à ne pas censurer par avance un gouvernement Cazeneuve. Mais cette proposition a été rejetée, avec 53,5% des voix contre et 46,5% pour. Les députés socialistes, réunis mardi matin, ont réaffirmé leur position. « Le contenu avant les personnes. Nous censurerons toute prolongation du macronisme », a déclaré un membre du groupe.
Source : Le Figaro