Nokia : vers la suppression de 1 233 postes en France

Trois filiales épargnées

La nouvelle a été confirmée par la direction de l’équipementier télécom en demi-journée. Nokia a annoncé lundi 22 juin lors d’un CSE extraordinaire la suppression de 1 233 emplois dans sa filiale française Alcatel-Lucent. Ce qui correspond à un tiers de ses effectifs, rapporte Franceinfo. Les postes supprimés sont "dans la recherche et développement (R&D) et dans les fonctions centrales sur les sites de Paris-Saclay et Lannion". En revanche, les trois filiales françaises, Radio Frequency Systems, Nokia Bell Labs France et Alcatel Submarine Networks, seront épargnées. Dans les détails, 402 postes seront supprimés à Lannion, dans les Côtes-d’Armor, et 831 sur le site de Paris-Saclay à Nozay en Essonne. Ces deux sites avaient pour mission d’étudier la mise en place de la 5G, présentée pourtant comme un secteur d’avenir.

La promesse de Nokia

Cette suppression massive d’emplois constitue le quatrième plan social en quatre ans pour Nokia. Le dernier est encore en cours. Lors du rachat d’Alcatel-Lucent en 2016, l’équipementier a signé un accord avec l’État français via Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie. Alors que le contrat est arrivé à son terme, les syndicats espèrent que le chef de l’Etat va de nouveau les défendre. Le président de Nokia en France, Thierry Boisnon, a souligné dans le communiqué que le groupe "continuera à être un employeur important en France avec un ancrage solide au niveau de la R&D [Recherche et Développement], des ventes et des services".

Malgré cette promesse, l’annonce de cette suppression d’emplois n’a pas été accueillie favorablement à Bercy. Une source au ministère de l’Economie a déclaré que Nokia doit "améliorer très significativement" son plan. Le gouvernement envisage de collaborer avec les salariés d’Alcatel-Lucent afin de faire des contre-propositions à l’équipementier.

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