Dans une interview exceptionnelle accordée au Point, Nicolas Sarkozy a donné son avis sur Emmanuel Macron, sans pour autant le critiquer. Son successeur était déjà "servi en matière de critiques", estime-t-il.
Lors de ce long entretien, l’ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy s’est penché sur plusieurs sujets d’actualités. Sur l’actuel président de la République, il fait preuve d’indulgence. "Donnons-lui du temps" et "les Français s’exprimeront" lors des prochaines élections, a-t-il en effet déclaré dans l’entrevue publiée mardi 30 octobre par l’hebdomadaire Le Point. Interrogé sur la politique d’Emmanuel Macron, l’ancien président explique ne pas vouloir commenter son action politique. "En matière de critiques il semble servi", lâche-t-il aux journalistes, avant d’ajouter souhaiter "le meilleur pour notre pays".
L’ancien locataire de l’Elysée met toutefois en garde contre un pouvoir "dangereux" qui "peut devenir une drogue". "Un peu d’expérience ne nuit pas face aux dangers que les émanations du pouvoir peuvent générer", conseille Nicolas Sarkozy. Quant à son parcours personnel, il admet avoir commis des erreurs. "Il y a des choses que je referais différemment, mais je n’ai aucune amertume, aucun regret", concède-t-il. Envie de revenir au pouvoir ? "Je savais dès le début que le pouvoir était une parenthèse dont on n’est pas propriétaire", répond Nicolas Sarkozy, assurant ne pas avoir "besoin du pouvoir pour vivre".
Nicolas Sarkozy a également évoqué la politique de Donald Trump. Il accuse le président américain de gérer "les Etats-Unis sans principe, sans doctrine, sans limite, sans mémoire". Il dénonce un manque de cohérence dans ses décisions politique. "Quelle est la cohérence quand le président des Etats-Unis nous explique qu’il ne veut pas du traité sur le nucléaire iranien, car il ne contient pas assez de garanties (...) et que ce même président signe avec Kim Jong-un un document recto-verso qui n’apporte, pour le coup, aucune garantie ?", a-t-il demandé.