L’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a été doublement mis en examen ce vendredi 6 octobre dans le cadre de l’enquête sur des activités frauduleuses visant à le disculper des allégations de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
Après trois jours d’interrogatoire approfondi par les juges d’instruction, ces derniers, responsables de l’enquête sur les rétractations de Ziad Takieddine liées au financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, ont conclu qu’il existait des éléments probants et convergents justifiant des soupçons sérieux à l’encontre de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy. L’ex-chef d’État a été, ce vendredi 6 octobre, doublement mis en examen pour ’recel de subordination de témoin’, donc Ziad Takieddine, et ’association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie au jugement en bande organisée’.
Les juges d’instruction ont des soupçons selon lesquels il aurait tenté de tromper les magistrats chargés de superviser l’enquête concernant les allégations de financement libyen de sa campagne électorale.
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Comme le rappelle BFMTV, en novembre et décembre 2020, dans le média même et dans Paris-Match, Ziad Takieddine déclarait : "Monsieur Sarkozy n’a pas eu un financement libyen pour la campagne présidentielle. Je le dis haut et fort. Le juge a bien voulu tourner ça à sa manière et me faire dire des propos qui sont totalement contraires aux propos que je dis ou que j’ai toujours dits". Mauvais plan puisqu’une enquête avait été par la suite lancée.
Ce revirement de Ziad Takieddine, qui a rétracté ses accusations de remise d’argent libyen à Nicolas Sarkozy en 2020, contredit ses déclarations constantes depuis 2016. Ces accusations ont conduit à l’inculpation de treize personnes, dont l’ancien président. La justice soupçonne que des pressions financières ont été exercées sur Takieddine pour obtenir cette rétractation.
Au cours du premier semestre 2021, ces protagonistes auraient tenté de prouver la fausseté du document libyen de 2012 et de corrompre des magistrats libanais pour libérer un fils de Kadhafi, dans l’espoir de disculper Nicolas Sarkozy. L’ensemble de ces opérations aurait coûté au moins 608 000 €.
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