L’ancien ministre de l’Ecologie a révélé au Journal du dimanche qu’une officine belge aurait été chargée par Monsanto de ternir sa réputation, juste après sa nomination par Emmanuel Macron.
Monsanto est "la pire firme du monde", selon Nicolas Hulot, qui n’a pas retenu ses coups contre le géant mondial de l’industrie agrochimique dans les colonnes du JDD, le 3 février. Quelques mois après sa nomination au ministère de la Transition écologique et solidaire au sein du gouvernement, l’ex-ministre aurait été la cible de menaces. Il aurait appris d’une de ses connaissances que cette entreprise avait demandé à "une officine belge" de nuire à sa réputation.
"Je ressens une profonde colère face à l’indulgence dont bénéficie Monsanto", a indiqué Nicolas Hulot. "Toutes les portes lui sont ouvertes dans la plupart des institutions. Ce lobbying musclé est intense", dénonce-t-il. Les agissements de la firme se feraient sous le regard de la plupart des décideurs mondiaux, mais ces derniers seraient restés dans le silence. Leur indifférence vaudrait "presque complicité".
L’ancien ministre de l’Ecologie ne précise cependant pas s’il fait allusion aux accusations de harcèlement, voire de violences sexuelles, portées à son encontre en février 2018.
De son côté, Monsanto, désormais propriété de Bayer, a démenti ces accusations, évoquant des "allégations très graves et diffamatoires".