Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a repoussé la main tendue par Marine Le Pen. Il a expliqué que son refus était motivé par des questions de fond.
Dans une lettre ouverte, la présidente du Rassemblement national avait appelé le chef de file de Debout la France à s’allier à l’occasion des européennes de 2019. Un appel rejeté par Nicolas Dupont-Aignan, sans toutefois fermer la porte. Sur Europe 1, le député de l’Essonne s’est expliqué.
Dans sa lettre ouverte, Marine Le Pen lui proposait seulement une rencontre pour élaborer une charte commune avant de parler programme puis constitution d’une liste commune. Mais Nicolas Dupont-Aignan vise plus loin. Il estime que "chaque parti politique doit préparer un projet et que Marine Le Pen clarifie le sien". "Pour qu’il y ait accord, il faut une clarté des projets", a-t-il martelé. Le député ne veut aucun "accord", tant que le nouveau Rassemblement national n’aura pas "clarifié son projet". "Je ne monte jamais dans un autocar quand je ne connais pas le chauffeur, la destination et l’itinéraire pour l’atteindre", a expliqué le leader de Debout la France.
Pour autant, Nicolas Dupont-Aignan ne rejette pas totalement l’idée d’un accord avec Marine Le Pen. "Je dis à Marine Le Pen qu’elle travaille et on se reverra", a-t-il lancé, précisant qu’il fait le même appel à Laurent Wauquiez. "Je veux qu’on aille beaucoup plus large que le tête-à-tête avec Marine Le Pen", a-t-il expliqué. Le député prône ainsi une alliance où le programme sera "très sérieux, élaboré" et "qui n’inquiète pas les Français". Pour réussir une alliance parfaite, il veut que chacun fasse son travail. "Je suis convaincu qu’à terme, nous aurons une grande coalition politique dans les années à venir, mais sur des bases solides", a-t-il souhaité.