Emmanuel Macron est en déplacement à Nice ce lundi 10 janvier sur le thème de la sécurité. Le député LR Eric Ciotti va boycotter cette visite.
Dans une interview, accordée au journal Le Figaro à paraître ce lundi, Eric Ciotti a annoncé qu’il va boycotter la visite d’Emmanuel Macron à Nice sur le thème de la sécurité. Le président de la République doit faire des annonces sur la police et la sécurité à l’occasion de ce déplacement.
Comme le rapporte le journal 20 Minutes, le députe LR profite de ce déplacement pour accuser le chef de l’Etat de laisser aux Français "une France Orange mécanique"
Eric Ciotti s’en prend vertement à Emmanuel Macron en fustigeant un "Waterloo sécuritaire" au moment d’évoquer le bilan du chef de l’Etat sur la lutte contre la délinquance. D’après lui, cette visite dans sa circonscription est une "petite manœuvre électorale". "Emmanuel Macron est en train de dévoyer les institutions en faisant campagne avec les moyens de l’Etat de façon éhontée", a-t-il pointé.
Selon ses dires, le président vient déposer la première pierre factice d’un commissariat, dont les travaux ne commenceront pas avant deux ans et dont la demande de permis de construire n’est même pas déposée.
L’entourage du député LR a indiqué que ce dernier organisera en revanche, une "contre-programmation" à la maison d’arrêt de Nice dans la matinée avant de lance le comité "Pécresse 2022" dans les Alpes-Maritimes.
Lors de cet entretien, l’élu s’est également pris à Christian Estrosi (ex-LR) avec lequel il entretient des rapports tumultueux. "Je ne cautionnerai pas cette petite manœuvre électorale concoctée par le maire de Nice, premier zélateur de Macron", a-t-il taclé.
Eric Ciotti a indiqué que Valérie Pécresse est la candidate de l’ordre. Selon lui, le "Beauvau de la sécurité ou le livre blanc" n’aura été que palabre n’ayant débouché sur aucune grande loi d’orientation pour la sécurité intérieure ou la Justice. Cependant, l’exécutif a annoncé présenter un texte pour le début de l’année. Il ne sera pas adopté avant la fin du mandat en raison du calendrier parlementaire serré.
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