Faute d’alternatives aux insecticides "tueurs d’abeilles", les parlements ont décidé, dans la nuit de lundi à mardi 6 octobre, la disposition clé sur la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes pour sauver la filière betterave.
"C’est un texte difficile, important, qui ne veut pas opposer économie et écologie", a commenté Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, informe Le Figaro. On est tous contre ces insecticides "tueurs d’abeilles", a aussi fait remarquer le ministre. Le responsable a aussi ajouté que la "question est celle de notre souveraineté", s’il faut faire un choix entre souveraineté agroalimentaire et défense de la biodiversité doublée des promesses environnementales.
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L’ensemble des députés s’opposent à l’utilisation de ces insecticides, mais en l’absence d’alternatives, ils ont voté pour leur réintroduction temporaire afin de sauver la filière betterave.
Ce type de pesticide a été interdit en 2018, mais les betteraves, qui sont issues de semences non enrobées d’insecticide, souffrent d’une maladie qui les affaiblit. Les plantes sont atteintes de "jaunisse", qui est véhiculée par des pucerons qui prolifèrent sans le recours au pesticide.
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De son côté, le gouvernement est contre l’idée de "tuer une filière française pour importer des sucres polonais, allemands ou belges". Pour rappel, la filière sucrière française emploie 46 000 personnes, dont la majorité travaille dans des usines de transformation.
Selon le journal Le Monde, des députés LREM comme Jean-Charles Colas-Roy, Yves Daniel ou Sandrine Le Feur ont fait part publiquement de leur opposition à la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes.
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