Le président LREM de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, est soupçonné de "prise illégale d’intérêt" dans l’affaire des mutuelles de Bretagne. Le député reste serein sur l’issue de la procédure, indique un communiqué transmis dans la nuit à l’AFP.
Le parquet de Lille a annoncé la mise en examen du président LREM de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, dans la nuit de mercredi à jeudi. Le quatrième personnage de l’Etat est soupçonné de "prise illégale d’intérêts" dans l’affaire immobilière des Mutuelles de Bretagne, a souligné la même source. La décision des trois juges d’instruction saisis du dossier, a été prise à l’issue d’une audience de près de 15 heures au tribunal de grande instance de Lille. Cette affaire révélée par Le Canard enchaîné en 2017 et dépaysée depuis un an, concerne le bien immobilier acquis par sa compagne, l’avocate Sandrine Doucen. Le logement était ensuite loué aux Mutuelles de Bretagne, alors qu’il en était le directeur général (1998-2012).
Comme rapporté par Le Figaro, Richard Ferrand était entendu pendant des heures, mercredi, dans le cadre de l’information judiciaire pour "prise illégale d’intérêts". Une mesure ouverte en janvier 2018, à la demande du Parquet national financier (PNF). Le principal intéressé conteste, ,d’ailleurs, toute irrégularité. Dans un communiqué transmis dans la nuit à l’AFP, l’ancien ministre "prend acte de cette mesure procédurale qui va lui permettre de pouvoir se défendre dans ce dossier", souligne la même source. Il ne témoigne aucune inquiétude sur l’issue de la procédure après le classement sans suite de l’ensemble des griefs de la première plainte en octobre 2017. D’autant plus qu’il n’y a aucun élément nouveau ajouté au dossier, précise la même note.
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