A moins de deux mois des élections municipales, le Rassemblement national peine à recruter des candidats représentant le parti, même dans les petites communes.
Les élections municipales vont se dérouler en France, au mois de mars prochain. Jusqu’ici, le Rassemblement national peine à recruter des candidats, même dans les petites communes qui lui ont pourtant été favorables lors des Européennes, selon Europe 1. La principale cause est que ce scrutin reste peu politisé. Lors des dernières élections européennes, pourtant, des millions de votants ont choisi le parti de Marine Le Pen. Dans certaines communes rurales, le RN a eu jusqu’à 40 % des votes.
Dans la Meuse, le RN a eu 47 % des suffrages à Ancerville, une petite commune de 3 000 habitants, durant les européennes, mais personne ne se présente à la mairie. "Par rapport au score qu’ils font, je suis étonnée qu’il n’y ait pas de liste", a confié une habitante. Un autre a signifié que tout le monde se plaint, mais personne ne veut se mouiller. "J’aimerais bien me présenter, mais après on est catalogué, taxé de racisme…", a expliqué un soutien du RN. "Marine Le Pen nous défend bien, c’est agréable. Mais ici, c’est un petit village, on connaît déjà le maire, c’est un peu différent", a confié une autre sympathisante. Au final, il n’y a qu’une seule liste RN, en mesure de se présenter dans le département de la Meuse.
Cette situation est également constatée dans la Somme, dans les Ardennes ou en Haute-Marne où le parti ne dépasse pas les trois listes.
Au premier tour de la présidentielle, Marine Le Pen a fait plus de 30 % dans 12 départements. Pourtant, soit le RN est déjà implanté avec des élus locaux, comme dans le Pas-de-Calais ou dans le Var, soit il peine à trouver des représentants, susceptibles d’assumer leur appartenance au parti. Face à ce genre de situation, il semble que l’étiquette "divers droite" puisse faciliter les choses, d’après Europe 1.
Interrogé, Gilles Pennelle, le directeur de campagne a assuré que même sans l’étiquette, il y aura bien des élus proches du RN sur des listes de rassemblement. Selon ses dires, il y a énormément de petites communes où le scrutin n’est pas politisé et où afficher une couleur pourrait déplaire aux habitants. "Nous poussons nos amis à faire partie des listes qui mettent en avant l’intérêt de leur commune avant les intérêts partisans", a-t-il poursuivi.
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