Le second tour des élections municipales se tiendra le 28 juin prochain. Si les contours de la campagne électorale n’ont pas encore été déterminés, un bouleversement inédit est attendu.
Le Premier ministre Edouard Philippe a confirmé vendredi la tenue du second tour des élections municipales le 28 juin prochain si les conditions sanitaires le permettent. Face à la crise sanitaire actuelle liée à la pandémie de coronavirus, la campagne électorale connaîtra un bouleversement inédit. Il faudra "faire campagne différemment", a déclaré le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner ce vendredi sans préciser les modalités y afférentes. Les contours de la campagne doivent être définis dans les prochains jours. Le gouvernement a affirmé qu’une discussion aura lieu la semaine prochaine avec les organisations politiques et les associations de maires. Les contours techniques de cette campagne seront au centre des négociations.
Le 18 mai, le Conseil scientifique a publié ses recommandations relatives à cette nouvelle période électorale. Le 20 mai, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, a déclaré sur Franceinfo qu’il n’y aurait "pas de porte-à-porte, pas de réunions dans les marchés, de réunions publiques". "La campagne électorale devra être totalement différente de ce qu’on a observé jusqu’à aujourd’hui", a-t-il souligné. Christophe Castaner a pris en compte ces recommandations et il estime que la campagne "ne doit pas devenir un facteur de circulation du virus". Le ministre de l’Intérieur a donc évoqué la nécessité de "privilégier les campagnes numériques", ou de publier "des professions de fois plus longues", par exemple. Des pratiques qui doivent encore faire l’objet de discussions.
Si la campagne du second tour des municipales dure cinq jours seulement, elle s’étendra un mois cette année. Il s’agira d’une campagne avec "un peu moins d’intensité, mais beaucoup plus de durée", a souligné Edouard Philippe. Dans l’attente des modalités autour de la campagne électorale, les partis commencent à s’organiser. Louis Aliot, député RN des Pyrénées-Orientales et candidat aux municipales à Perpignan, pense recourir au "boîtage" et aux coups de téléphone. Il n’écarte pas non plus une campagne numérique, même rapide. Les candidats pourront déposer leurs listes définitives jusqu’au 2 juin.
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