Hervé Morin, le président de la région Normandie, évoque plusieurs enjeux dans l’organisation du second tour des municipales à deux dates différentes pour les zones vertes et les zones rouges.
Le gouvernement doit se prononcer ces prochains jours sur les dates du second tour des élections municipales, soit fin juin soi en janvier 2021. Invité sur le plateau d’Europe1 jeudi soir, le président centriste de la région Normandie, Hervé Morin, a proposé une solution alternative en organisant le scrutin en juin dans les zones vertes, moins touchées par la pandémie de coronavirus et plus tard dans les zones rouges. "Il y a des enjeux de santé, démocratique et de relance économique", a défendu l’ancien ministre de la Défense.
D’après Hervé Morin, il y a un enjeu de santé, c’est de s’assurer que ce second tour des élections municipales ne soit pas un facteur de relance de l’épidémie. Il y a aussi un enjeu d’efficacité et de relance économique, "il faut que les équipes municipales puissent par exemple lancer les marchés publics pour le secteur du BTP", a ajouté l’ancien ministre. Dans la foulée, le président centriste de la région Normandie insiste aussi sur la préparation de la rentrée de septembre, et un enjeu démocratique pour que le scrutin soit sincère. "Il faut que les gens qui aient envie de voter puissent voter, et n’aient pas peur. Essayons de réfléchir à des élections locales", a-t-il lâché.
Hervé Morin a cité comme exemple sa région, la Normandie, actuellement classée en vert sur la carte du déconfinement. Selon ses explications, le coronavirus ne circule presque plus. Il estime donc qu’il est possible d’y élire des conseillers municipaux dans un petit village de 2 000 ou 3 000 habitants. En Normandie, "il n’y a aucune raison de ne pas organiser les élections", a jugé l’ancien ministre contrairement aux grandes villes, comme à Paris où c’est compliqué avec le grand stress et l’inquiétude.
Lire toute l’actualité politique en France