Le terme est "mascarade" est trop fort, a annoncé Agnès Buzyn dans son interview au journal Le Figaro, mercredi 27 mai.
La candidate LREM à la mairie de Paris, Agnès Buzyn, a été interviewée au journal Le Figaro, mercredi 27 mai. Elle a ainsi présenté ses excuses d’avoir utilisé le mot "mascarade" en parlant du premier tour des municipales. "Le mot mascarade était certainement trop fort (…) je m’excuse d’avoir utilisé ce mot", a reconnu l’ancienne ministre de la Santé, rapporte RTL.
Agnès Buzyn a aussi précisé qu’elle a seulement eu l’intime conviction que le second tour ne pourrait pas avoir lieu. Selon elle, ce n’était pas une certitude, mais un pressentiment, selon le magazine Le Point.
"C’était une intuition forte que si l’épidémie arrivait en France à cette période-là, nous aurions des difficultés à tenir les élections. La réalité a montré que je ne me suis pas trompée", a-t-elle confirmé. Toutefois, elle a regretté d’avoir parlé à "chaud" et que l’utilisation de ce terme ait pu choquer plus d’un.
Ce mea-culpa intervient au lendemain de l’annonce faite par Agnès Buzyn sur le second tour des élections. Mardi 26 mai, elle a indiqué maintenir sa candidature par conviction. "Je suis totalement déterminée, j’ai toujours souhaité m’engager pour Paris, et pour toutes les personnes qui souhaitent cette troisième voie", a-t-elle affirmé.
Arrivée à la troisième place derrière Anne Hidalgo (29,3 %) et la candidate LR Rachida Dati (22,7 %), la candidate LREM manque d’une dynamique et d’alliances dans les arrondissements importants. "C’est un bon score par rapport à un match gauche-droite dans lequel certains ont voulu nous enfermer. Il y a bien une troisième force", s’est-elle défendue. Toutefois, elle a promis de "tout faire pour gagner" à Paris malgré ses faibles chances de devenir maire.
Selon elle, la majorité présidentielle doit peser au Conseil de Paris. Une mission impossible, a estimé une alliée. "La majorité présidentielle pourrait n’obtenir que dix sièges de conseillers de Paris sur 163", a-t-elle supposé.
Malgré cette difficulté, Agnès Buzyn a assuré qu’il n’y a pas de quoi y voir une alliance globale. "Il n’y aura aucun accord d’appareil. Nous aurons une tête de liste dans chaque arrondissement", a-t-elle précisé. En revanche, si Rachida Dati est élue maire de Paris, elle a promis de représenter "l’opposition". Pour peser, elle tend de nouveau la main au candidat ex-LREM, Cédric Villani qui a eu 7,8 % au premier tour.
Pour Florence Berthout, la candidate dans le Ve arrondissement, elle travaille à une nouvelle alliance avec son ancienne famille politique, Les Républicains.
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