Invitée dans l’émission "BFM Politique", dimanche 1er décembre, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse a parlé des municipales à Paris.
Pour les municipales 2020 à Paris, la droite se trouve dans une impasse, et les désaccords entre Valérie Pécresse et Rachida Dati n’arrangent pas la situation. Invitée sur BFM Politique du dimanche 1er décembre, la présidente de la Région Île-de-France a, une nouvelle fois, écarté tout soutien officiel à la candidate investie par Les Républicains ou LR. "Nous avons des échanges, avec Rachida Dati, mais le problème, c’est que nous avons une divergence de fond, sur la stratégie", a-t-elle annoncé, sans ambages. Elle a également estimé que les LR ne peuvent pas gagner seuls à Paris.
Cette divergence entre les deux rivales a existé depuis un certain moment. Valérie Pécresse a souhaité que des membres de son parti Libres ! soient intégrer dans les listes au Conseil de Paris dans chaque arrondissement. Un désir que les LR ne sont pas prêts à accepter. "Elle veut des gens à elle sur nos listes, elle veut aussi son logo à côté du nôtre... Il y a un moment, il faut redescendre d’un étage", a-t-on scandé chez le parti dirigé par Christian Jacob.
Durant l’émission, l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur a aussi proposé que Les Républicains doivent s’élargir et faire de la place à tous ceux qui mènent une politique de droite à Paris. "Je ne comprends pas qu’on me demande de tourner le dos à des maires d’arrondissement qui sont (...) de droite", a-t-elle poursuivi. Selon ses dires, ces derniers ont pourtant assumé de l’être et ils ont fait une bonne politique de droite. "Ils font la politique que je soutiens à Paris, et qui d’ailleurs soutiennent aussi ma politique à la région", a confié la présidente de la région Île-de-France.
Valérie Pécresse a également considéré que le fait d’avoir affiché son hostilité à l’égard d’ex-LR est une "erreur stratégique fondamentale" de la part de Rachida Dati. Par exemple, elle a cité le cas Delphine Bürkli (maire sortante du IXe arrondissement) ou Florence Berthout (maire sortante du Ve arrondissement). Ces dernières ont été investies comme têtes de liste La République en marche et la candidate LR ne veut aucun accord de premier tour avec la macronie.
Pourtant, l’ancienne ministre aura besoin, à la fois, du soutien de ces élus de centre-droit et de quelques personnes au Conseil de Paris, notamment lorsqu’elle voudra renouveler son bail à la tête de la région en 2021.
Toutefois, pour certains membres de Libres !, aucun désaccord avec Rachida Dati n’est constaté si on ne cite que Pierre Liscia, un proche de Valérie Pécresse qui a eu quelques échanges avec la candidate LR. Cette dernière l’avait approché pour qu’il soit présent sur l’une des listes LR. Une proposition qui aurait vraiment énervé Valérie Pécresse.
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