Invitée sur le plateau d’Europe 1, lundi 24 février, Agnès Buzyn, candidate LREM aux municipales Parisiennes, a estimé que les agents municipaux ne sont pas préparés pour faire face à l’épidémie de coronavirus. Mais Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la Mairie de Paris, affirme que ces propos sont "faux".
L’épidémie de coronavirus s’est propagée dans une trentaine de pays, a contaminé près de 80 000 personnes et fait des milliers de victimes depuis son apparition en décembre 2019. Face à la flambée de nouveaux cas en Italie, l’OMS craint une "éventuelle pandémie" mondiale. Le sujet s’est inévitablement invité dans les débats à Paris, à l’approche des élections municipales.
Dans la matinée du lundi 24 février, la candidate macroniste, Agnès Buzyn, s’en est prise à son adversaire socialiste, Anne Hidalgo. Ne cachant pas ses doutes sur la capacité de Paris à s’organiser face au coronavirus, elle a affirmé que lorsqu’elle était en poste, elle n’avait eu aucun contact direct avec la mairie sur un éventuel plan de confinement de la capitale.
Alors qu’il est par ailleurs jugé important de préparer et former tous les agents travaillant à la mairie, Agnès Buzyn estime qu’aujourd’hui "ils ne le sont pas". "La question, il faut la poser à Mme Hidalgo", a-t-elle ajouté.
En réplique à cette attaque, Anne Hidalgo a qualifié de mensongers les propos d’Agnès Buzyn sur un éventuel manque de préparation de la ville pour faire face à l’épidémie de Covid-2019. Lors d’une conférence de presse, lundi soir, le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, et l’élue en charge de la santé, Anne Souyris, ont blâmé les propos "irresponsables" de la candidate LaREM. Accusant cette dernière d’avoir menti, ils ont affirmé que "la ville de Paris est prête" à affronter une éventuelle épidémie, rapporte Le Figaro.
En appui à leurs déclarations, ils ont fourni à la presse des copies de lettres échangées entre Anne Hidalgo et Agnès Buzyn. Les missives datent des 31 janvier et 12 février 2020 et portent sur la prévention de l’épidémie de coronavirus. Mme Buzyn était encore ministre de la Santé, puisqu’elle n’a quitté ses fonctions que le 16 février.
Dans un courrier adressé à Anne Hidalgo, Agnès Buzyn rappelait en introduction que l’édile lui avait "fait part des dispositions prises par la mairie de Paris et ses équipes sur les informations et recommandations du ministère…". Elle l’a même remerciée pour leur mobilisation. Ces propos prouvent qu’il y avait bien eu des contacts entre la maire et la ministre, contrairement à ce qui a été dit.
Ce matin Agnès Buzyn affirmait qu’Anne Hidalgo n’avait pas préparé l’arrivée du Coronavirus et qu’elle n’avait eu aucun contact avec la mairie de Paris sur l’épidémie lorsqu’elle était ministre. La mairie de Paris publie ce soir le courrier qui prouve l’inverse pic.twitter.com/xhjuanhA7p
— Raphael Vantard (@raphaelvantard) February 24, 2020
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