Après la victoire "relative" de Michèle Rubirola pour la gauche, LR ne s’avoue pas vaincu à l’issue du second tour des élections municipales ce dimanche. La situation s’annonce compliquée à Marseille.
"Je n’ai pas perdu". C’est par ces mots que Martine Vassal (LR) a réagi aux résultats du second tour des élections municipales à Marseille. Arrivée en tête, la tête de liste du Printemps marseillais Michèle Rubirola n’est pas assurée de remporter le scrutin dans la cité phocéenne. En effet, elle n’a pas remporté assez de sièges lui permettant de sécuriser une majorité absolue au conseil municipal (101 sièges). Comme rapporté par LCI, la liste a décroché 42 sièges suivie des Républicains (39), du RN (9), des alliés divers gauche de Samia Ghali (8) et divers droite de Bruno Gilles (3).
Le Printemps marseillais va devoir désormais étudier "les conditions dans lesquelles cette ville peut être administrée sans renier ses valeurs", a confié Michèle Rubirola ce dimanche soir. Cela implique une composition avec la sénatrice ex-PS Samia Ghali, qui garde sa mairie dans les quartiers Nord. Un cas de figure qui ne semble pas évident. "Ce soir, Marseille ne pourra plus se faire sans les quartiers Nord", a souligné Samia Ghali sans dévoiler réellement ses intentions.
De son côté, face à cette incertitude, la droite ne lâche pas prise. "Je n’ai pas perdu, ce soir il n’y a pas de majorité à Marseille", mais une "situation de blocage", a déclaré Martine Vassal à l’issue de la soirée électorale. S’ils veulent obtenir la majorité, les Républicains rejoindront le dissident Bruno Gilles. Ce dernier pourrait vendre le ralliement de ses quelques conseillers à Martine Vassal à un prix très cher. Le maire LR sortant Jean-Claude Gaudin a même repoussé sa rencontre prévue avec Michèle Rubirola ce lundi matin. Il a enjoint les onze élus des listes minoritaires à choisir entre "entre la poursuite du développement de la ville et le repliement vers les errements du passé et le déclin".
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