Une enquête de l’Observatoire de la démocratie de proximité, publiée jeudi 15 novembre a révélé cette réticence des maires à être candidats pour les municipales de 2020.
Près de la moitié des maires veulent remettre leur écharpe tricolore. Les candidatures pour les municipales de 2020 pourraient donc accuser une forte baisse en particulier dans les petites communes. D’après une enquête de l’Observatoire de la démocratie de proximité conduite en partenariat avec le Cevipof (Science-Po) et l’Association des maires de France (AMF), ils sont 49% à vouloir "abandonner tout mandat électif". Toutefois, en 2014, 60% des maires sortants ont été réélus. "Un tel renouvellement traduirait certes une vitalité de la démocratie locale, mais il met aussi en exergue une certaine crise des vocations", précisent les auteurs à quelques jours du Congrès des maires, qui se tient du 19 au 22 novembre.
Dans les détails, 55% des maires des communes de moins de 500 habitants souhaitent renoncer à leur poste. En revanche, ils ne sont que 28% dans les communes de 5 000 à 10 000 habitants et 9% dans celles de plus de 30 000. Les raisons multiples de cette tendance traduisent "une forme de résignation des maires contenue par un sens du devoir", est-il indiqué dans l’enquête.
Parmi les éléments évoqués dans la décision d’abandonner tout mandat figure l’âge du maire. En effet, 71% des élus envisagent de privilégier leur vie professionnelle et familiale et 52% estiment avoir rempli leur devoir civique. Par ailleurs, 33,9% des maires mettent en avant le manque de moyens financiers pour assumer leur fonction et 14,8% évoquent le manque de personnel. "De manière plus alarmante", 36% des maires expliquent avoir "de plus en plus de difficultés à satisfaire les demandes de leurs administrés", rapporte France info. Enfin, de nombreux maires ont fait part eur sentiment d’être dépossédés de leur capacité d’action au sein des intercommunalités.
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