Pour la première fois depuis la censure de son gouvernement, Michel Barnier a pris la parole mardi. L’ancien Premier ministre a fait part de son souhait de promouvoir l’unité entre la droite et le centre. Il a également critiqué l’alliance inattendue entre le Rassemblement national (RN) et la gauche.
Lors des vœux de la fédération LR des Yvelines à Saint-Germain-en-Laye, Michel Barnier s’est adressé à un public de plus de 300 personnes. Il a affirmé vouloir "faire vivre l’esprit" du socle commun qui avait uni la droite et le centre sous son gouvernement. Accueilli sur la musique ’I’m Still Standing’ d’Elton John, il a rappelé l’importance de rassembler des sensibilités politiques variées, des Républicains aux centristes du MoDem, en passant par Horizons et les macronistes.
Bien qu’il ait insisté sur le fait que cette intervention n’était pas un meeting, Michel Barnier a salué Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur sous son gouvernement, le qualifiant de "grand ministre." Il a toutefois précisé qu’il ne comptait pas alimenter de polémiques ou compliquer la tâche de son successeur.
Il est également revenu sur la chute de son gouvernement le 5 décembre et a évoqué une "conjonction des contraires" entre le RN et la gauche qui ont voté ensemble la motion de censure. Il a indiqué que l’objectif de réduction de la dette, à l’origine du débat budgétaire qui a mené à sa censure, reste une priorité.
Michel Barnier n’a pas manqué de revenir sur l’investiture de Donald Trump aux États-Unis. Sur sa lancée, il a exhorté les Européens à rester unis. Il a insisté sur l’importance de défendre les intérêts de l’Union européenne. Puis il a affirmé que personne ne le ferait à leur place.
Source : 20minutes.fr