Depuis Montréal, le président de la République s’est exprimé pour la première fois sur le meurtre de Philippine, une étudiante parisienne. Alors que cette affaire suscite une vive polémique dans l’Hexagone, Emmanuel Macron a exhorté son gouvernement à renforcer la protection des citoyens français.
Philippine, une étudiante de 19 ans à l’Université Paris-Dauphine, avait disparu dans l’après-midi du 20 septembre. Elle avait été vue pour la dernière fois après un déjeuner au Crous. Le corps sans vie de la jeune fille a été retrouvé dans le bois de Boulogne, à l’ouest de Paris, le lendemain. Le suspect a été arrêté en Suisse. Il s’agit d’un Marocain de 22 ans déjà condamné pour des faits de viol, et qui faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire (OQTF).
Le meurtre de cette étudiante a bouleversé la France. En déplacement à Montréal, E. Macron a réagi pour la première fois à ce drame jeudi soir. Soulignant l’émotion collective suscitée par "ce crime odieux et atroce", il a exprimé la solidarité du pays et l’urgence d’agir pour éviter de tels faits à l’avenir. Le chef de l’État a assuré que la justice "fera son travail". Il a surtout insisté sur le rôle du gouvernement dans la protection des citoyens. Dans un message clair, il a exhorté son équipe à "le faire, le faire, le faire, et moins dire", insistant sur l’importance de passer à l’action au-delà des discours.
Cette affaire a déclenché de vives réactions au sein des partis d’opposition. Les Républicains ont soumis une proposition de loi visant à durcir les conditions de rétention pour les étrangers jugés dangereux. Du côté du Rassemblement national, Jordan Bardella a dénoncé une "justice irresponsable" et plaidé pour le retour de la "double peine" pour les étrangers délinquants. Ces propositions illustrent la volonté de certains acteurs politiques de réformer l’arsenal législatif face à ce genre de situation.
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