Lundi 15 novembre, 250 femmes engagées en politique ont signé une tribune pour "un #MeToo politique".
Lundi 15 novembre, 250 femmes engagées en politique ont signé une tribune dans Le Monde intitulée "Pour un #MeToo politique : les agresseurs sexuels n’ont pas leur place aux élections de 2022". En grande majorité de gauche, elles demandent une réponse d’ampleur aux violences sexuelles et sexistes commises par les représentants politiques.
Selon la tribune, trois candidats à l’Élysée sont cités dans de nombreux témoignages d’agressions sexuelles. "Cela ne les empêche pas, loin de là, de considérer qu’ils sont dignes d’occuper la magistrature suprême. C’est dire à quel point la condition des femmes et des victimes leur est indifférente", dénonce le texte.
À part la présidentielle, les signataires ont appelé à la vigilance pour les prochaines élections législatives. "En juin 2022, nous élirons les membres de l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, parmi les 577 député·e·s, certains sont auteurs de violences sexistes et sexuelles", accuse la tribune.
Les signataires ont indiqué que des maires, des députés, des conseils départementaux et régionaux… sont mis en cause pour viol, agression sexuelle, violences conjugales, etc.
Les signataires invitent les appareils politiques à écouter les victimes. "(…) Le monde politique doit assumer ses responsabilités et écarter les auteurs de violences sexuelles et sexistes de ses rangs et faire preuve d’exemplarité dans les désignations", ont-elles exhorté.
L’ancienne ministre socialiste des Droits des femmes Laurence Rossignol, l’ancienne maire écologiste de Marseille et première adjointe Michèle Rubirola, l’eurodéputée La France insoumise Manon Aubry, la députée LFI Danièle Obono, la porte-parole du PS Gabrielle Siry-Houari, la candidate arrivée deuxième à la primaire écologiste pour la présidentielle 2022 Sandrine Rousseau… font partie des signataires de la tribune.
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