La droite est indignée par les propos du président d’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, sur la visite de Valérie Pécresse dans le Haut-Karabakh.
Valérie Pécresse, candidate Les Républicains (LR) à la présidentielle 2022, s’est rendue dans le Haut-Karabakh, le 21 décembre dernier. Sous protection arménienne, elle y a tenu une conférence de presse où la candidate conservatrice a parlé du conflit opposant l’Arménie à l’Azerbaïdjan. "C’est un conflit dont la responsabilité incombe clairement à l’Azerbaïdjan. Il faut mobiliser toute l’Europe autour de ce conflit (…) c’est un conflit qui touche l’Europe, parce que quand on attaque des Chrétiens d’Orient, on attaque aussi les fondements de la civilisation européenne", a-t-elle martelé.
Après la visite de la candidate LR, le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, a tenu des propos ayant choqué la droite. "Si nous avions été au courant de la dernière visite illégale de Valérie Pécresse, nous ne l’aurions pas laissée repartir", disait-il.
Depuis Athènes, Valérie Pécresse a vivement réagi. Elle a dénoncé la gravité de la menace du président Ilham Aliev. Sur Europe 1, la candidate LR à la présidentielle 2022 a également critiqué le silence du gouvernement. "Il n’est pas normal qu’aucun membre de l’exécutif n’ait encore pris la parole pour dénoncer les propos du président azerbaïdjanais (…) C’est un scandale", a-t-elle fustigé.
Dans le JDD dimanche, une tribune a été publiée. Elle a été co-signée par la majorité des députés, sénateurs et députés européens LR. La tribune s’adresse au président de la République Emmanuel Macron. "Nous vous demandons d’exiger, au nom de la France, des excuses solennelles de la République d’Azerbaïdjan (…)", réclament-ils
L’appel des élus LR n’a, pour l’instant, suscité aucune réaction du chef de l’État Emmanuel Macron. "Toujours aucune réaction du président de la République, qui doit entendre cet appel unanime de notre famille politique", ont-ils dénoncé.
Interrogé sur cette question sur BFMTV/RMC ce lundi 17 janvier, le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale Christophe Castaner a indiqué que l’intervention du président Macron est systématique en cas de menaces sur des personnalités politiques. "Valérie Pécresse a tenu des propos qui ont irrité ce pays, elle est tout à fait libre de le faire", a-t-il précisé.
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