Interviewé par un journal italien, le leader de la France Insoumise a laissé entendre qu’un départ d’Emmanuel Macron à la présidence pourrait être un début de solution à la crise. Le chef des Insoumis considère qu’il se retrouvera face à Marine Le Pen en cas d’une nouvelle élection.
Jean-Luc Mélenchon persiste et signe, Emmanuel Macron doit "nommer un Premier ministre NFP sans tarder".
Et pourtant, quinze jours après le second tour des élections législatives, la coalition de gauche ne s’est pas encore mise d’accord pour un nom. Les différends persistent entre les partenaires, la LFI et le PCF ont opté pour la Réunionnaise, Huguette Bello, le Parti Socialiste n’est pas franchement d’accord. Le parti d’Olivier Faure penche plutôt pour Laurence Tubiana, une personnalité issue de la société civile.
Interrogé par la presse européenne, le patron de la France Insoumise a donné son avis sur la vie politique en France.
Pour le quotidien italien La Repubblica, Mélenchon a dit clairement qu’il envisageait la démission du président Macron. " Il n’y [a] qu’une seule façon démocratique pour [Emmanuel Macron] de sortir de la crise institutionnelle : partir, revoter et élire son remplaçant ". Selon lui, la situation risque d’être intenable et favoriserait la montée du Rassemblement National. "Si tout le monde bloque tout, la cocotte-minute va exploser ", ce qui pourrait donner " d’un seul coup dix points supplémentaires" à Marine Le Pen.
Il pense à un retour aux urnes pour les Français et le deuxième tour d’un éventuel scrutin présidentiel le mettrait en duel avec la fille de Jean-Marie Le Pen. "Nous verrons quel projet les Français préfèrent : le mien ou celui de Marine Le Pen" estime l’ancien sénateur de gauche. Il continue dans sa lancée : "Je dirais aux Français : “Entre elle et moi, vous choisissez, mais ne croyez pas qu’il n’y aura pas de conséquences". Le chef de file de la France Insoumise suppose que les électeurs voteront en faveur de son programme que celui de l’extrême droite.
Jean-Luc Mélenchon estime qu’ "il vaut mieux laisser le Front populaire gouverner". L’ancien candidat à la présidentielle de 2022 et 2017, ne s’alarme pas sur l’incapacité de la gauche à proposer un nom pour Matignon jusqu’à présent. " La discussion se poursuit. Les Allemands et les Espagnols ont mis des mois à former un gouvernement. " rassure-t-il.