Des membres de l’association SOS Racisme avaient été pris à partie dimanche lors du meeting d’Éric Zemmour à Villepinte avant d’être exfiltrés. Des membres du service d’ordre du candidat ont remercié les militants auteurs des agressions.
Le premier meeting d’Eric Zemmour à Villepinte dimanche a été émaillé par de nombreux incidents. Des membres de l’association SOS Racisme avaient été violemment pris à partie en criant "Non au racisme" au début du discours du candidat. Ils étaient ensuite exfiltrés. Une jeune femme a quitté les lieux le visage en sang. La scène a toutefois été saluée par les membres du service d’ordre du candidat, lesquels ont remercié les militants auteurs des agressions. "Merci d’être là. Retournez au meeting", a lancé un homme entièrement vêtu de noir, membre des services de l’ordre du polémiste.
Au total, 62 personnes ont été arrêtées dimanche. Une cinquantaine de militants ont été placés en garde à vue pour troubles à l’ordre public, attroupements non autorisés ou ports d’armes par destination. Benjamin Duhamel, journaliste politique de BFMTV, était sur place et a analysé la situation. "Ce qui était frappant, c’était que tout le discours d’Éric Zemmour consistait à essayer de déminer (...) le racisme, la misogynie, l’absence de bienveillance (...) et au final on avait ces actions au fond de la scène qui le ramenaient à une forme de radicalité", a-t-il souligné. Le journaliste raconte avoir été témoin de violentes agressions alors que les militants de SOS Racisme menaient une action "pacifique", a-t-il indiqué.
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