Après deux semaines d’impasse, les dirigeants du Nouveau Front populaire (NFP) ont réussi à trouver leur candidate pour Matignon. Ils se sont accordés sur le nom de Lucie Castets.
Mardi 23 juillet à 19 heures, le NFP a désigné sa candidate pour le poste de Première ministre après deux semaines d’impasse. La gauche s’est accordée sur Lucie Castets, une haute fonctionnaire engagée pour la défense des services publics, rapporte BFMTV.
Selon Radio France, son nom a été officialisé dans un communiqué du NFP, une heure avant la prise de parole d’Emmanuel Macron sur France 2 et Radio France. "Lucie Castets est une animatrice de luttes associatives pour la défense et la promotion des services publics", a-t-il indiqué. Elle est activement engagée dans le combat d’idées contre la retraite à 64 ans, haute fonctionnaire ayant travaillé́ à la répression de la fraude fiscale et de la criminalité́ financière.
Plusieurs noms ont été suggérés puis rejetés, dont celui d’Huguette Bello, lâché par le journal L’Humanité. Cette hypothèse a été portée par les communistes, puis soutenue par les Insoumis, mais pas par les socialistes. Dans un communiqué partagé le 14 juillet, elle a annoncé "prendre acte" du fait que sa candidature "ne fait pas l’objet d’un consensus entre toutes les composantes du NFP, et notamment qu’elle n’est pas soutenue par le Parti socialiste". Ainsi, elle a préféré décliner l’offre.
Lundi 22 juillet, Laurence Tubiana, une économiste et diplomate du climat émérite a également renoncé à être candidate à Matignon après avoir pris acte des "oppositions". "Tout cela ne me semble plus mener à l’apaisement dont nous avons tant besoin", a-t-elle estimé.
La droite n’a pas manqué de critiquer le profil de Lucie Castets. Othman Nasrou, vice-président (LR) de la Région Ile-de-France a ainsi réagi rapidement à cette proposition. "Lucie Castets a été la conseillère budgétaire d’Anne Hidalgo qui a fait doubler la dette de la ville de Paris en un mandat", a-t-il lancé en estimant que "sa candidature n’est pas souhaitable pour le pays".
Interrogé sur la proposition du nom de Lucie Castets, Emmanuel Macron a répliqué que "le sujet n’est pas là". "Le sujet n’est pas un nom donné par une formation politique", a-t-il indiqué. Il a ainsi cité l’exemple de "monsieur Chassaigne", un "candidat tout à fait estimable", mais qui n’a pas été élu à la présidence de l’Assemblée nationale.