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Publié samedi, ce post a conduit la préfecture de police des Bouches-du-Rhône à saisir le parquet. Les autorités estiment que ce message pouvait inciter à la violence.
La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a annoncé dimanche avoir signalé le tweet de Rima Hassan au procureur de Marseille. Elle considère que le message représente un risque pour l’entreprise mentionnée et ses employés.
L’élue a publié un post sur le réseau social X qui dénonce le rôle supposé d’Eurolinks dans la fourniture de composants militaires à Israël. L’eurodéputée franco-palestinienne affirme que l’entreprise aurait livré des éléments utilisés dans la guerre à Gaza. Elle cite notamment des munitions retrouvées sur les lieux d’une attaque.
Dans une réponse à son propre message, elle a partagé l’adresse et le numéro de téléphone de l’entreprise.
En mars 2024, les sites Disclose et Marsactu ont révélé que la France avait autorisé, en octobre 2023, la vente de pièces de cartouches qui pouvaient être utilisées dans des fusils-mitrailleurs. Ces publications s’appuient sur des photographies et des documents officiels.
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a démenti ces allégations. Il affirme que la licence accordée concernait uniquement une réexportation vers des pays tiers et non une utilisation par l’armée israélienne.
L’eurodéputée est aussi critiquée pour ses propos sur le Hamas, tenus vendredi. Elle a qualifié son action de "légitime du point de vue du droit international." Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a signalé ces déclarations à la procureure de Paris pour apologie du terrorisme. Son collègue François-Noël Buffet a évoqué la possibilité d’une déchéance de nationalité.
Source : Leparisien.fr