Lors de sa reprise politique à Hénin-Beaumont, la cheffe de file du Rassemblement National est revenue sur la nomination de Michel Barnier. Elle a réaffirmé qu’il n’y aura pas de motion censure de leur part, pour le moment.
Michel Barnier ne chôme pas après sa prise de poste en tant que Premier ministre.
Le recrutement de son équipe gouvernementale s’avère être une tâche compliquée. Sous la menace d’une motion de censure à tout moment, le nouveau locataire de Matignon marche sur des œufs. Pour trouver des consensus, il continue ses rencontres avec plusieurs personnalités publiques comme François Bayrou et Edouard Philippe.
Du côté du Rassemblement National, Marine Le Pen a tenu à mettre sur les points i lors de son déplacement à Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais.
La censure venant de son groupe politique sera actée qu’en cas de manquements sur certains points : la politique qui sera appliquée et le choix des membres qui vont composer le gouvernement. Pour autant, la présidente du groupe parlementaire RN à l’Assemblée Nationale ne s’attend pas à un vif succès du pouvoir. "Il est évident que ça ne peut pas tenir. C’est évident pour tout le monde, à part peut-être Emmanuel Macron, qui se berce d’illusions", a fait remarquer la députée du Nord.
L’ancienne candidate à la présidentielle ne croit pas que la situation pourrait donner de bons résultats et risque d’être intenable. Elle prévoit même une nouvelle dissolution pour l’année prochaine. "Il est évident que d’ici un an, nous aurons de nouvelles élections législatives." La loi exige une durée d’un an pour organiser un nouveau scrutin anticipé.