STR/AP/SIPA
Invitée sur Europe 1, Marine Le Pen a demandé aux dirigeants français d’aller plus loin, car les djihadistes sont des bombes à retardement.
Pour empêcher les djihadistes binationaux qui sont partis combattre à l’étranger, de revenir sur le territoire national, le Danemark a voulu leur a déchu de la nationalité danoise. Cette information a été annoncée par le gouvernement du pays, lundi 14 octobre, rapporte Le Figaro. Pareillement, Marine Le Pen a demandé, à nouveau, au gouvernement français de suivre le modèle danois, jeudi 17 octobre. Elle a ainsi demandé au pouvoir de "déchoir de leur nationalité par décret administratif" les djihadistes français, partis combattre en Syrie.
Pourtant, en France, seuls les binationaux peuvent être déchus de leur nationalité (pour ne pas rendre une personne apatride), mais pas ceux, parmi eux, qui sont nés Français. En 2016, le gouvernement a voulu faire adopter un projet de révision constitutionnelle visant à étendre la déchéance de nationalité à ceux qui sont nés Français, mais cela a échoué.
Sur Europe 1, la présidente du Rassemblement national ou RN a annoncé que le gouvernement français "a raison" de ne pas ramener les djihadistes français. Mais "il devrait aller plus loin et prendre une décision telle que celle qui a été prise par le Danemark, à savoir déchoir de leur nationalité par décret administratif tous ceux qui sont partis combattre en Syrie".
Selon elle, en prenant cette mesure, toute problématique pour le futur de voir revenir ces gens qui sont évidemment des bombes à retardement, serait éviter.
Concernant le fait que ces djihadistes pourraient être condamnés à mort s’ils étaient jugés localement, la dirigeante d’extrême droite a souligné que "c’est un risque quand on est terroriste". Par ailleurs, elle a réclamé un référendum sur la "peine de mort" à laquelle elle reste "personnellement favorable".
Ces propos de Marine Le Pen interviennent alors que le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian est à Bagdad pour discuter du possible transfert et jugement, en Irak, des djihadistes étrangers, dont 60 Français. Ils sont détenus par des Kurdes syriens qui sont actuellement visés par une offensive turque.
>>> A lire aussi : Quatorze djihadistes Français transférés en Irak