Marine Le Pen : "L’Assemblée nationale est devenue une zone de non-droit"

LINFO.RE – créé le 21.07.2024 à 08h29 – mis à jour le 21.07.2024 à 08h29 - La rédaction

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Le Rassemblement national a été tenu à l’écart des postes-clés au Palais-Bourbon. "L’Assemblée nationale est devenue une zone de non-droit", a fustigé Marine Le Pen au micro du journal Le Parisien.

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Indignation de Marine Le Pen

Dans un entretien accordé au journal Le Parisien, Marine Le Pen s’est exprimée samedi après la répartition des postes-clés à l’Assemblée nationale. Comme le rappelle Le Figaro, le Rassemblement national a été écarté de ces postes-clés au Palais-Bourbon.
La cheffe de file des députés RN s’est notamment indignée que les élus du camp présidentiel aient participé au vote pour la présidence de la commission des Finances. Pourtant, depuis 2007, ils s’abstiennent pour permettre l’élection d’un membre de l’opposition.

Aucune règle à l’Assemblée

Les macronistes ont voté pour l’élue de droite Véronique Louwagie qui a été finalement battue par le député La France insoumise Éric Coquerel.
"La majorité du bloc central ne pouvait pas voter pour elle, car, en général, elle ne participe pas au vote de la commission des Finances. Cela démontre surtout qu’il n’y a plus aucune règle à l’Assemblée nationale. Elle est devenue une zone de non-droit", a pointé Marine Le Pen.
En 2022, le RN a obtenu deux vice-présidences de l’Assemblée. Cette fois-ci, il a été tenu à l’écart par les autres partis et ne siègera pas au bureau de la chambre basse alors qu’il s’agit du groupe le plus important au sein de cette entité.

**"Nos électeurs n’ont pas été entendus"**

Selon Marine Le Pen, le sujet, c’est que les Français ont voté aux élections législatives, d’une manière très différente qu’en 2022. Et on retrouve avec Ursula von der Leyen, reconduite à la Commission européenne et Yaël Braun-Pivet à l’Assemblée. "Donc que rien n’a changé, avec ce sentiment que nos électeurs sont quantité négligeable et qu’ils n’ont pas été entendus", a-t-elle précisé.
Laurent Marcangeli, le président du groupe Horizons, proche de l’ex-Premier ministre Edouard Philippe a aussi parlé de cette situation inquiétante. Pour lui, le principal parti, qui représente environ un tiers de l’électorat, près de 11 millions de suffrages exprimés, n’a eu aucun siège dans les organismes chargés de faire vivre le Parlement, et "cela pose problème".