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La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a été convoquée à une expertise psychiatrique ce jeudi 20 septembre. Cette dernière a été demandée par le tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine) dans le cadre de sa mise en examen pour diffusion de photos d’exactions de Daech.
Selon le parquet de Nanterre au Parisien, Marine Le Pen a fait l’objet d’une convocation une expertise psychiatrique dans le cadre de sa mise en examen, après la diffusion de photos de propagande de Daech sur son compte Twitter. Une information confirmant celle révélée plus tôt par la patronne du RN elle-même sur le réseau social. Il s’agirait d’un délit passible de trois ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
Dans un tweet publiant l’ordonnance de la magistrate en charge de l’instruction au Tribunal de grande instance de Nanterre, en date 11 septembre dernier, la fille de Jean-Marie Le Pen a dénoncé cette convocation. Elle a déploré : "C’est proprement HALLUCINANT. Ce régime commence VRAIMENT à faire peur". Elle a en outre souligné devant des journalistes à l’Assemblée nationale qu’elle ne s’y rendrait pas.
Selon le parquet, la demande d’expertise médicale serait une procédure "systématique", "en vertu de l’article 706-47-1 du code de procédure pénale", dans ce type de dossier (diffusion de message violent sur Internet).
Il serait du devoir de l’experte chargée de cet examen psychiatrique de vérifier si Marine Le Pen était "atteinte d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement" ou non, lorsqu’elle avait posté les photos. Cela permettrait de juger si elle pourrait être responsable de ses actes.
Retour sur les faits
Marine Le Pen avait posté sur Twitter trois photos explicites, en réponse à un journaliste de BFMTV-RMC, qu’elle accusait d’avoir "fait un parallèle" entre Daech et le FN, le 16 décembre 2015. Elle avait dénoncé un "dérapage inacceptable". Avec des photos en illustration, elle avait indiqué "Daech c’est ça !".
Les clichés montraient notamment un soldat syrien écrasé vivant, un pilote jordanien brûlé vif dans une cage. Il y avait également la photo du journaliste américain James Foley décapité avec la tête sur le dos.