Les syndicats ont appelé à une manifestation devant l’Assemblée nationale. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin sera présent.
Deux semaines après le meurtre du brigadier Eric Masson, les syndicats, réunis en intersyndicale, ont organisé une manifestation des policiers, mercredi 19 mai devant l’Assemblée nationale.
Comme le rapporte Ouest France, ils espèrent une mobilisation exceptionnelle de 30 000 personnes, et sans récupération politique. Dans un communiqué commun, ils ont fait savoir que chacun est libre d’y participer, mais "aucun responsable politique ne pourra accéder à la tribune ni s’y exprimer".
Les syndicats ont ainsi appelé la population à venir témoigner de son soutien à sa "police républicaine", note Le Monde. De nombreux élus ont annoncé leur présence. Même le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a indiqué qu’il participera à "cette marche citoyenne pour la police".
Au micro de France Inter, il a défendu sa participation en assurant que ce n’est pas baroque, c’est normal. Selon ses dires, il apporte son soutien aux policiers et aux gendarmes chaque jour depuis qu’il est ministre de l’intérieur et même avant. "Je vais aller les saluer, avec une partie de la classe politique, […] témoigner de mon amour et mon soutien. Il n’y a pas de soumission à un pouvoir quelconque", a-t-il justifié
L’opposition a fortement critiqué la présence d’un ministre à une manifestation syndicale. L’eurodéputé conservateur, François-Xavier Bellamy, a ainsi raillé un ministre qui manifeste "contre sa propre inaction". "Son rôle est d’agir, pas de manifester", a aussi estimé Damien Abad, le patron des députés LR.
Outre Gérald Darmanin, plusieurs personnalités politiques françaises ont également fait savoir leur participation à cette manifestation. Entre autres, on peut citer Jordan Bardella, me numéro deux du Rassemblement national, à gauche, le chef du Parti socialiste, Olivier Faure, L’écologiste Yannick Jadot sera aussi présent tout comme Fabien Roussel, leader du Parti communiste. En revanche, La France insoumise ne participera pas, car selon elle, les demandes des syndicats policiers sont un "cahier de revendications corporatives".
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