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Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, s’oppose à une remise en cause totale du droit du sol. Il estime qu’une telle décision créerait une fracture historique. Son point de vue diverge de celui des ministres de l’Intérieur et de la Justice, qui soutiennent un durcissement de cette règle, notamment à Mayotte.
Mayotte, département français situé à proximité des Comores est actuellement en proie à une forte immigration. Pour cette raison, Manuel Valls soutient un encadrement plus strict du droit du sol sur l’archipel. "La situation particulièrement dramatique de Mayotte", a déclaré le ministre des Outre-mer. Il considère cette mesure comme nécessaire pour répondre à la situation locale.
Toutefois, l’ancien Premier ministre estime qu’étendre cette remise en cause à l’ensemble du pays bouleverserait un principe fondamental du droit français. Le droit du sol existe depuis l’Ancien Régime et a été confirmé par toutes les lois républicaines. Selon lui, il joue un rôle intégrateur en permettant aux enfants nés en France de développer un lien avec le pays.
S’il reconnaît que la pression migratoire en France est préoccupante, Manuel Valls juge erroné de considérer le droit de la nationalité comme un facteur majeur d’immigration. Il estime que d’autres éléments doivent être pris en compte pour répondre efficacement à cette problématique.
Source : Bfmtv.com