Le mot d’ordre est clair chez les Insoumis, si ce n’est pas un gouvernement conduit par la candidate du Nouveau Front populaire, c’est la censure directement. L’annonce a été faite par leur coordinateur national.
Les avertissements pour une motion de censure fusent de partout. Certains députés Rennaissance, Républicains et Rassemblement National ont agité le spectre du vote de défiance en cas de gouvernement mené par Lucie Castets.
La France Insoumise via Manuel Bompard réplique avec la même menace durant son interview chez Europe 1/CNews. "Tout autre gouvernement qu’un gouvernement du NFP conduit par Lucie Castets se verra opposer de notre part par une motion de censure", a tonné le haut responsable de la LFI.
Pendant cet entretien à la radio, le député des Bouches-du-Rhône a dévoilé leur stratégie face au refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets en tant que Première ministre. Leur tactique se décline en trois parties : censure, mobilisation, destitution. Les Insoumis évoquent une réponse face au "coup de force antidémocratique du président de la République".
Le coordinateur national de la LFI a lancé aussi un appel à la mobilisation le 7 septembre avec les syndicats étudiants et lycéens. Manuel Bompard a également affirmé d’une demande de destitution venant de son groupe parlementaire sera posée dans "les prochains jours".
D’après La France Insoumise, la non-nomination de Lucie Castets à Matignon à la suite des résultats des élections législatives, présente une raison valable pour démarrer la procédure. "Le président de la République cherche à s’asseoir sur le résultat des législatives. (...) On ne peut pas accepter un coup de force antidémocratique présidentiel", s’insurge le parlementaire du Sud.
Composé de 72 élus, le groupe LFI pourrait rassembler sans problème les 58 signatures nécessaires pour le dépôt de la motion de destitution. Par ailleurs, pour qu’il aboutisse, le chemin est très long. Il doit bénéficier de l’accord du bureau et la commission des lois. Il doit recueillir le vote de moins deux tiers des parlementaires, ensuite des sénateurs. Les deux Parlements doivent se réunir en Haute cour pour approuver la procédure.