Thibault Camus/AP/SIPA
Alors qu’Élisabeth Borne doit prononcer son discours de politique générale ce mercredi, le député de La France insoumise (LFI) Manuel Bompard a déploré le fait que la Première ministre n’ait pas sollicité la confiance des parlementaires. Il estime que c’est "un contournement démocratique dangereux".
À la tête du gouvernement depuis le 16 mai, Élisabeth Borne est attendue devant les députés ce mercredi pour prononcer son discours de politique générale. C’est un moment rituel pour tracer la feuille de route de l’exécutif. Ne souhaitant pas prendre le risque d’être désavouée, la Première ministre a cependant affirmé en début de semaine qu’elle ne se soumettrait pas au vote de confiance de l’Assemblée nationale.
La soumission à un vote d’approbation dans l’hémicycle est en effet une simple possibilité et non une obligation. Mais l’insoumis Manuel Bompard a indiqué sur Franceinter que "c’est la première fois, depuis l’inversement du calendrier électoral, qu’il n’aura pas de vote de confiance des députés". Il estime qu’il s’agit d’"un contournement démocratique… extrêmement dangereux, extrêmement dommageable".
D’après M. Bompard, "la moindre des choses d’un point de vue démocratique, c’est que quand on a présenté cette feuille de route devant l’Assemblée nationale, on demande à l’Assemblée nationale de l’approuver et de lui transmettre un vote qu’on appelle généralement de confiance". En réaction, La France insoumise compte déposer une motion de censure contre le gouvernement. C’est, selon le député, "le seul moyen institutionnel" de respecter la tradition politique et d’obtenir un vote des parlementaires.